Dans quelques jours, Marie Lugaz s’envolera pour Dakar, où elle a obtenu un stage de 6 mois au sein du Bureau du Procureur des Chambres africaines extraordinaires.

Marie est une ancienne étudiante de la Clinique qui a prolongé depuis lors son implication bénévole à partir de la France. À l’été 2013, elle a effectué un stage de formation et de recherche au sein de la Clinique, approfondissant ainsi son expérience pratique en droit international pénal. À cette occasion, sous la supervision de la directrice de la Clinique, Fannie Lafontaine, et de son directeur adjoint, Érick Sullivan, elle a également appuyé la direction de la Clinique dans ses fonctions d’administration et de supervision.

Elle effectue cette année un Master 2 de droit de la reconstruction des États, dans le sud de la France. Ce Master 2 contient notamment un volet « Lutte contre l’impunité », dans le cadre duquel sont dispensés des cours de droit international pénal et de justice transitionnelle. Une condition est posée pour la réalisation du stage de fin d’études prévu dans cette formation : interdiction de demeurer dans son pays de nationalité !

Quel pays choisir, et sur quelle problématique travailler ?

Alors qu’elle était en échange à l’Université Laval, Marie a eu l’opportunité de suivre le cours de droit international pénal dispensé par Fannie Lafontaine, directrice de la Clinique. Dans le cadre de ce cours, et en collaboration avec Adrien Gauthier, un billet de blogue a été rédigé et publié sur le Blogue de la Clinique à propos de la création au Sénégal des Chambres africaines extraordinaires, mises en place pour juger Hissène Habré.

« Avant même d’arriver à Québec, j’espérais pouvoir m’inscrire à la Clinique, que j’avais aperçue dans la liste des cours », raconte Marie. « C’est mon premier cours avec Fannie Lafontaine qui m’a convaincue de soumettre ma candidature. Sa passion pour la justice pénale internationale nous est transmise d’une manière vraiment inspirante ».

Lors de son implication à la Clinique, Marie a notamment participé au projet Lexopedia, pour le compte de l’ONG Peace & Justice Initiative. Le mandat consistait à analyser la mise en œuvre du Statut de Rome de la Cour pénale internationale au niveau national, par le Mali, mais également… par le Sénégal.

Aujourd’hui, c’est donc grâce à la Clinique que Marie va effectuer son stage de fin d’études au sein du Bureau du Procureur des Chambres africaines extraordinaires.

« La Clinique permet aux étudiants d’acquérir une expérience professionnelle unique », mentionnait Marie Lugaz à quelques semaines de son départ. « À l’issue de leur implication, les étudiants peuvent se voir offrir la possibilité d’aller sur le terrain pour mettre en œuvre ce que la Clinique leur aura permis d’apprendre. C’est vraiment une très belle expérience ! »

La Clinique est donc autant une expérience de formation pratique intégrée au cursus de tous les cycles en droit, mais aussi une porte d’entrée potentielle vers le monde professionnel.

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